18 Mai 2013
Annoncé comme un thriller, le film commence effectivement par une scène qui pourrait s'apparenter à la scène de la douche dans Psychose. La caméra pénètre dans une salle de bain. Dans la baignoire caché par un rideau, un personnage se lave. Au premier bruit, une tête hirsute sort de la douche ... angoisse.
Quand, au deuxième bruit, l'homme hirsute s'enfuit de la salle de la bain par la fenêtre parce que les vrais propriétaires de la maison arrivent, le ton est donné le thriller sera décalé.
Souhaitant se venger de l'assassin de ses parents qui sort de prison, le héros va se transformer physiquement en passant de l'état d'hirsute à un genre plus classique car, de marginal sans domicile fixe, notre héros se sent désormais l'étoffe vengeresse.
Évidemment pour assassiner quelqu'un «proprement» sans laisser de trace, notre héros n'est pas au mieux de ses capacités. Et c'est sur le mode de la gaffe et de la boucherie que l'affaire va se solder.
Jérémy Saulnier joue avec tous les codes du thriller et du film d'action : retournements de situation, morts violentes, héros blessé tentant de se soigner tout seul. Le décalage et la mise à distance fait de ce film une sorte de Rowan Atkinson qui se prendrait pour Rambo. A conseiller aux adolescents.
Blue Ruin – Film de Jeremy Saulnier – États-Unis – 2012 - 1 h 30- Sortie en France inconnue