(Cinéma) “Plonger dans l’eau froide” peut se révéler très agréable !

« Un ancien champion de plongée grec et un étudiant allemand excentrique entreprennent un road-trip aventureux de Bari jusqu'en Bavière. ». Rien de plus dans le synopsis que ces quelques mots pour ce film de Stelios Kammitsis, sorti uniquement en VOD.  PLonger dans l’eau froide est donc un road movie, avec ses péripéties plus ou moins prévisibles, plus ou moins réalistes, comme la plupart des road-movies.

Si le synopsis tient en une phrase, le traitement du film par Stelios Kammitsis trouve son intérêt dans le traitement visuel de l’affaire en jouant beaucoup sur les lignes horizontales, verticales, obliques comme autant de fils de la vie, de trajectoires possibles. Le film joue beaucoup aussi des effets miroirs qui reflètent ou qui occulte en partie la réalité de la vie.

Le succès du film tient au fait que le réalisateur n’a rien négligé : ni le traitement de l’image, ni le montage, ni le jeu d’acteur. A ce titre, le film doit beaucoup aux deux protagonistes Vasilis Magouliotis (Viktorias) et Anton Weil (Mathias) qui tels le yin et le yang différent… au point de se compléter et de former un tout.  Autant Anton Weil campe le jeune homme, parfait sans-gène, qui sait ce qu’il veut et se fait fort de l’obtenir, autant Vasilis Magouliotis incarne un personnage taiseux, tout en retenue, à la personnalité complexe qui ne se découvrira que peu à peu. Vasilis Magouliotis, qui vient du théâtre, est une révélation et donne envie de le voir dans d’autres rôles.  Sans ces deux personnages, le film aurait sans doute tenu mais ils lui apportent une force qui le transcende.

Reste le choix du titre : si Plonger dans l’eau froide en version française semble effectivement résumer l’ambiance, le titre original en anglais The Man with the answers semble un non-sens tant nul n’apporte de réponse mais questionne en poussant l’autre dans ses retranchements.   

Plonger dans l’eau froide (The Man with the answers) – Film de Stelios Kammitsis avec Vasilis Magouliotis, Anton Weil, Stela Fyrogeni - 1 h 21