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Blog de mes curiosités

[Cinéma – American Cosmograph – Toulouse] « Boy erased »… le film de Joel Edgerton aussi ?

Toulouse - American Cosmograph - "Erased Boy" de Joel Edgerton  ©Théodore Charles/un-culte-d-art.overblog.com

Toulouse - American Cosmograph - "Erased Boy" de Joel Edgerton ©Théodore Charles/un-culte-d-art.overblog.com

Jared Eamons est le fils d’un pasteur baptiste dans une petite commune rurale des États-Unis. Il accompagne sa mère à l’église, est scolairement brillant, joue dans l’équipe locale, sort avec la pom-pom girl du coin mais se découvre des penchants homosexuels  assouvis dès son entrée à l’université. Il est dénoncé à ses parents par son amant d’un jour et là commencent les ennuis : face à l’impossible, Jared est poussé à entreprendre une thérapie de conversion (aussi appelée thérapie réparatrice ou thérapie de réorientation sexuelle) très en vogue dans les milieux fondamentalistes protestants des États-Unis.

Pour filer la métaphore sportive, Quand ça veut pas, ça veut pas...  Malgré tous leurs efforts, les détordeurs du centre de thérapie de conversion n’y parviendront pas : Jared est définitivement perdu pour leur cause, il est indéniablement homosexuel. Le film est du même acabit ; malgré tous les efforts du réalisateur Joel Edgerton, le film n’arrive pas à se départir de tous les poncifs du genre jusqu’à aboutir là où il ne voulait surtout pas arriver… au mélodrame convenu.

Et pourtant, les efforts sont réels. Le plateau réunit Russell Crowe, Nicole Kidman et Lucas Hedges découvert dans Manchester by the Sea et qui confirme ici son grand talent. Le côté très documenté du centre illustre parfaitement les dérives des fondamentalistes chrétiens américains. La construction chronologique… complètement déconstruite présente le héros à coup de flash-back intempestifs  mais comme elle ne gomme pas la construction très chronologique d’ensemble (le film a bel et bien un début un milieu et une fin) elle en devient contreproductive. 

Sans doute, le film aurait  gagné en énergie et en intérêt si le réalisateur ne s’était pas engouffré dans le point de vue de son héros. Avec cette confusion permanente, le film finit par adopter le point de vue du roman de Garrard Conley : Boy Erased : A Memoir duquel est tiré le film mais comme ce roman est autobiographique, le film ne dit pas autre chose que ce que dit le roman qui narre la vie de son propre auteur avec son propre point de vue.

Si le parti pris artistique ne s’était pas porté sur le héros mais sur les parents, le film gagnait en intérêt ce qu’il perdait en facilité car en l’état, il ne prêche encore que les convaincus qui se sont déplacés… pourvu qu’ils ne soient pas venus chercher un objet de questionnement.

« Boy erased » de Joel Edgerton - Drame avec Lucas Hedges, Nicole Kidman, Joel Edgerton – États-Unis - Date de sortie 27 mars 2019 – Durée : 1h 55min

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