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Blog de mes curiosités

[Musique - Printemps des Arts - Auditorium Rainier III] Stravinsky et les ballets

[Musique - Printemps des Arts - Auditorium Rainier III] Stravinsky et les ballets

Que serait devenu Igor Stravinsky sans sa rencontre inopinée avec Serge Diaghilev et la nouvelle esthétique des ballets russes il y a un peu plus de cent ans ? Remontons le temps : trois musiques de ballets écrites par Stravinsky : L’Oiseau de feu, Petrouchka et le Sacre du printemps entre 1909 et 1913, trois œuvres de commande et un beau scandale au Théâtre des Champs-Elysées pour la première du Sacre.

Le concert de ce soir nous les propose par ordre chronologique. Sur scène, l’orchestre du théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg est au grand complet, je vois défiler les instruments de musique, des plus connus en passant par les occasionnels comme le célesta jusqu’aux plus rares comme les contrebassons. Avec cet unique concert, on peut élaborer un projet d’éducation artistique pour l’année.

A la baguette, Valery Gergiev, une des références actuelles voire la référence qui a abandonné temporairement la Scala de Milan et le Metropolitan opera de New-York pour faire un crochet par Monaco. Pour ses 60 ans, le 2 mai prochain, Valery Gergiev recevra un très joli cadeau : la direction du tout nouveau Théâtre Mariinski II, nouveau bâtiment relié à l’historique par une passerelle, complexe de 80000 m2 avec trois salles d’une capacité de 2000 places, capable d’accueillir 1000 spectacles par an répartis entre l’opéra, les ballets, le symphonique et la musique de chambre.

Trois œuvres, trois enchantements, trois interprétations. La précision de la direction de Valéry Gergiev est très intéressante à observer et fait partie intégrante du spectacle, de même que le mouvement harmonique des corps des violonistes. Même sans ballet, le spectacle est aussi visuel que sonore, le chef danse devant un orchestre en mouvement.

Je connais personnellement davantage le Sacre du printemps pour l’avoir entendu, entre autres, à maintes reprises lors du centenaire des ballets russes organisées par les Ballets de Monte-Carlo en 2009. Mais à une exception près, c’est de la musique sur bande que j’ai entendue. Ce soir, l’interprétation du Sacre est toute musicale et Valéry Gergiev accélère le tempo. En bousculant mes habitudes auditives, il m’offre le plaisir d’explorer une nouvelle manière de percevoir l’œuvre.

Crise majeure au moment du bis ! Chacun est parti chercher ce que ce diable de chef d’orchestre nous avait proposé et personne n’était d’accord. Les propositions allant de Sibelius à Debussy … vous imaginez le grand écart ? Au final, les tenants d’Anatoli Liadov et du « Lac enchanté » ont remporté les paris. La guerre n’a pas eu lieu.

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