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Blog de mes curiosités

[Musique - Opéra de Monte Carlo] Les deux mondes des deux Violetta

[Musique - Opéra de Monte Carlo] Les deux mondes des  deux Violetta

Deux distributions pour La Traviata à l’opéra de Monte-Carlo, l’une avec Désirée Rancatore et Antonio Gandia dans les rôles de Violetta et Alfredo, l’autre avec Sonya Yoncheva et Jean-François Borras. C‘est moins par goût de la découverte que nous avons opté pour la deuxième distribution que par le souci d’entendre Jean-François Borras qui revient chanter chez lui à Monaco.

Le choix a été particulièrement judicieux car, outre que Jean-François Borras campe un Alfredo très convaincant avec le timbre frais que nous lui connaissons, Sonya Yoncheva que nous ne connaissions pas a littéralement « cassé la baraque » dans le rôle de Violetta que ce soit du point de vue de la voix, de la présence scénique ou de l’interprétation.

Dans cette soirée, où décidément rien ne devait aller de travers, la mise en scène contemporaine très intelligente de Jean-Louis Grinda, nous a épargné une énième transposition spatio-temporelle scabreuse du drame au profit d’une relecture de l’œuvre qui souligne ses aspects contemporains … ou intemporels.

Le dispositif scénique fait écho aux deux mondes de Violetta : le monde de la misère et le monde de la vie heureuse. Ils se transforment tour à tour comme les costumes. Un seul élément restera dans toutes les situations : les lézardes du mur qui se prolongent par un plafond complètement décrépi, tâches indélébiles dont Traviata ne pourra jamais se laver : son humble origine.

Cette année, non seulement Jean-Louis Grinda nous présente dans sa saison des ouvrages peu donnés, mais nous propose une relecture contemporaine de nos classiques sans artifices inutiles.

« La Traviata » - Opéra en trois actes de Giuseppe Verdi sur un livret de Francesco Maria Piave d'après la pièce d'Alexandre Dumas, La Dame aux camélias - Mise en scène Jean : Louis Grinda - Direction musicale : Marco Armiliato - Décors : Rudy Sabounghi - Costumes : Jorge Jara - Lumières : Laurent Castaingt - Chorégraphie : Eugénie Andrin - Chef de chœur : Stefano Visconti

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