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Blog de mes curiosités

[Musique – Printemps des Arts – Auditorium Rainier III - Monaco] … et à l’an prochain !

Monaco - Printemps des arts - Concert de clôture ©Théodore Charles/un-culte-d-art.overblog.com

Monaco - Printemps des arts - Concert de clôture ©Théodore Charles/un-culte-d-art.overblog.com

Foule des grands soirs au concert de clôture du Printemps des Arts car, outre les mélomanes habitués à se faire musicalement bousculer, Marc Monnet a décidé d’offrir les recettes de la soirée à l’association caritative monégasque l’AMADE ce qui a encouragé les généreux donateurs à venir et comme une agence de voyage a décidé d’offrir des places de concert à son  aimable clientèle, l’auditorium est bien garni. Pas sûr en revanche que le public soit préparé à entendre la programmation du jour mais qu’importe.  

 

Outre la traditionnelle Sequenza de Luciano Berio, Sequenza X pour trompette et résonances de piano ce soir, le concert est un dernier hommage à l’homme de cette édition du Printemps des Arts : Charles Ives. Le programme propose d’abord The Unanswered Question - A Cosmic Landscape pour trompette, quatuor de flûtes et cordes, Central Park in the Dark et Three Places in New England avant de s’achever par la Symphonie n°3 The Camp Meeting avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dirigé par Christian Arming.

 

La Sequenza X pour trompette et résonances de piano a dû en laisser plus d’un pantois ! Imaginez la scène, Maki Belkin est au piano et Clément Saunier à la trompette. Clément Saunier joue, se tourne de temps en temps vers le piano tenu par une Maki Belkin qui semble ne pas jouer lorsque soudain s’entend un effluve de musique. Maki Belkin se serait-elle reconvertie dans le mime ? A bien y regarder et à bien y écouter, la solution s’offre finalement à vous comme une évidence. Clément Saunier joue sa partie et lorsqu’il se tourne vers le piano, Maki Belkin joue sa partition mais sans percuter les cordes, libérant suffisamment d’air pour que le souffle de la trompette fasse résonner l’ensemble par sympathie. Le piano n’est plus un instrument à corde frappée mais instrument à vent.

 

Si The Unsanswered Question fait dialoguer de manière mystique une trompette et l’orchestre, Central Park in the Dark laisse place à des cordes qui jouent avec une extrême lenteur, une extrême langueur plongeant le public dans une profonde méditation dont il ne souhaitait pas sortir. Dans Three Places in New England, les mouvements invitent le public à ressentir l'atmosphère sonore de trois endroits des États-Unis ce que l’utilisation par Charles Ives d’airs folkloriques américains renforce. Le public néophyte encore un peu secoué par tant de découvertes finit par applaudir entre deux mouvements puis par ne plus applaudir là où il le faudrait témoignant ainsi d’un grand désarroi.

 

Etait-il judicieux de terminer par la Symphonie n°3 The Camp Meeting ? Cette symphonie en quatre mouvements n’a pas passionné le public mélomane ou non peut-être simplement parce qu’elle est venue à la fin d’un programme riche en découvertes, en finesse, en fantaisie endossant alors le rôle d’un certain conformisme musical qui ne pouvait plus passer à ce moment là. Mais qu’importe ! Le Printemps des Arts s’était fixé comme pari de faire découvrir l’œuvre de Charles Ives et de ce point de vue l’objectif est largement atteint !

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