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Blog de mes curiosités

[Cinéma – Le Rialto – Nice] Le Fils de Jean : une histoire de gène

©Théodore Charles/un-culte-d-art.overblog.com

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Nouveau film de Philippe Lioret, Le Fils de Jean comme son nom l’indique est une affaire de filiation. Filiation transocéanique dans la mesure où Mathieu (Pierre Deladonchamps) reçoit un appel du Canada qui lui révèle que son père vient de mourir alors qu’il se croyait orphelin. C’est donc au Québec après une séquence d’entrée à Paris que l’essentiel de l’action se déroule.

Pierre est accueilli outre-Atlantique par Pierre (Gabriel Arcand), ami de son père. La symétrie des deux familles est alors parfaite : Jean  a eu deux fils au Canada d’une femme qui n’apparaitra jamais à l’écran, Pierre a deux filles dont l’une ne sera jamais visible. Bettina la seconde sera présente avec ses jumelles mais le père de passage sera tout aussi invisible.   D’entrée, le film se tait en image sur les filiations pas toutes visibles à l’écran. L’éclatement des familles est également souligné : Mathieu vit en France, Bettina vit à Vancouver, sa sœur en Australie,  Jean et Pierre ont séjourné temporairement  en France ; il en est ainsi jusqu’à l’extrait musical interprété par le grand-père pour  ses deux petites filles au piano qui convoque Frédéric Chopin, lui-même polono-lorrain.  

L’histoire se déroule dans des lieux qui prennent tous un caractère symbolique : le lac et les grands espaces sont le lieu de la recherche, recherche du corps de jean, quête spirituelle, recherche de sa voie. La maison de Pierre est le lieu de l’intime, le lieu des complicités, le lieu refuge quand les scènes extérieures affichent une certains violence. Enfin il y a la voiture, lieu des confidences et de la découverte. Elles sont l’objet de plans rapprochés sur les visages avec effet-miroir et jeux de regard qui en disent plus long sur la compréhension générale de l’histoire que de long discours.

Car le film joue énormément sur le mensonge, les non-dits ; les confidences  mal assumées, les questions qui dérangent sont posées soit lorsque les personnages sont symboliquement partagés à l’écran soit carrément quand ils se tournent le dos comme lors de la scène de l’auscultation.

Le Fils de Jean offre certes des aspects très convenus mais il sait également maintenir un certain suspens et ménage quelques  effets, qui explique sans doute son succès public.

Nice - Cinéma Rialto - Le Fils de jean de Philippe Lioret ©Théodore Charles/un-culte-d-art.overblog.comNice - Cinéma Rialto - Le Fils de jean de Philippe Lioret ©Théodore Charles/un-culte-d-art.overblog.comNice - Cinéma Rialto - Le Fils de jean de Philippe Lioret ©Théodore Charles/un-culte-d-art.overblog.com

Nice - Cinéma Rialto - Le Fils de jean de Philippe Lioret ©Théodore Charles/un-culte-d-art.overblog.com

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