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Blog de mes curiosités

[Théâtre-Danse-Cirque-Musique - C.N.C.D.C. Châteauvallon - Ollioules - Annonce de saison] Danse et autres arts

[Théâtre-Danse-Cirque-Musique - C.N.C.D.C. Châteauvallon - Ollioules - Annonce de saison] Danse et autres arts

En juillet 2014, le Festival « Nuits flamenca » pour sa 8ème édition proposée par son directeur artistique Juan Carmona proposera quatre spectacles musicaux et chorégraphiques avec Makarines, duo de chanteurs gitans sévillans, la fragile et virtuose danseuse Olga Pericet dans Rosa, Metal y Ceniza et David Paniagua dans Depende el momento. Avant cette rencontre, Châteauvallon vous aura proposé 47 spectacles (cinq en cirque, dix-huit en danse, huit en musique et seize en théâtre).

Pour le cirque, deux propositions européennes et trois propositions canadiennes. Le duo franco-finlandais Kati Pikkarainen et Victor Cathala du Cirque Aïtal nous proposera sa vision du couple en itinérance avec Pour le meilleur et pour le pire. Nos Limites de Fabrice Champion, pièce pour deux acrobates, ne devait pas voir le jour en raison du décès de son auteur. C’était méconnaître le milieu artistique qui, avec la complicité et le regard chorégraphique de Radhouane El Meddeb, a fait renaître ce projet. Les trois propositions canadiennes viennent du collectif « Les 7 doigts de la main » qui reprendront Séquence 8, spectacle qui éprouve, à mes yeux, des difficultés à sortir de la simple performance et le solo de Patrick Léonard : Patinoire dans lequel il évolue sur roulettes dans un décor de brocante. Enfin, l’artiste américain, vivant au Canada, Jamie Adkins promènera son personnage de clown, acrobate, jongleur et poète dans Circus Incognitus.

Vent d’Afrique pour cette saison en danse avec Pantsula, danse déhanchée originaire d’Afrique du Sud imitée depuis par Beyoncé ou Rihanna, la Compagnie Baninga de Delavallet Bidiefono pour Au-Delà, le burkinabais Salia Sanou avec Doubaley (Le Miroir) qui questionne l’image véhiculée par l’artiste, entre réel et imaginaire ou encore Objet Principal du Voyage du chorégraphe néerlandais Herman Diephuis qui fait intervenir quatre danseurs burkinabais.

Deux grands duos et deux solos seront également au programme. Pour les duos, Double Je(u) présentera la confrontation chorégraphique de Farid Berki et Serge Aimé Coulibaly et Baron Samedi d’Alain Buffard convoquera sur scène Baron Samedi, esprit vaudou de la mort, et … Kurt Weill. Les deux solos remettront l’humain au centre : Avec Debout, Raphaëlle Delaunay de la Compagnie Traces réinvestira son histoire personnelle alors que Hiroaki Umeda dans While going to condition / Adapting for distorsion tentera de faire réapparaître l’humain sous la masse des innovations technologiques omniprésentes dans le spectacle.

Trois pièces présentées l’année prochaine se caractériseront par une scénographie active ou une mise en scène interactive. Avec Clear Tears / Troubled Waters de la Compagnie Thor, le chorégraphe Thierry Smits fera évoluer ses sept danseurs et trois musiciens dans des éléments de décor qui « jouent ». Le chorégraphe et interprète bulgare, Ivo Dimchev, dans Som Faves bâtira sa chorégraphie à partir de thèmes apparemment hétéroclites. Enfin, dans Bon App’ ! Nabil Ouelhadj et sa compagnie Racines Carrées reprendront le principe du « manger bouger » et, après une première partie spectacle, inviteront le public à une chorégraphie participative.

Quatre compagnies majeures seront également présentes à Châteauvallon : deux centres chorégraphiques nationaux avec Angelin Preljocaj pour Les Nuits d’après les Contes des mille et une nuits et la Compagnie Accrorap de Kader Attou qui dirige le CCN de La Rochelle qui présentera The Roots. L’emblématique compagnie israélienne Batsheva Dance Company proposera Sadeh21 dans une chorégraphie d’Ohad Naharin. Enfin, habituée des lieux, la compagnie Kubilai Khan Investigations de Franck Micheletti, chorégraphe associé à Châteauvallon, nous fera découvrir ou redécouvrir quatre pièces de la compagnie en deux programmes.

En musique, le jazz, le blues, la soul seront omniprésents dans la saison avec Gregory Porter ou encore Otis Taylor pour le Trance-Blues, Sandra Nkaké plus rock avec contrepoint soul ou Syl Johnson pour la jeune génération.

Côté France, le duo Emile Parisien (saxophone) et Vincent Peirani (Accordéon) précédera la poésie française qui sera représentée par Grand Corps Malade et par le spectacle Léo 38 - Ferré a cappella, imaginé, réalisé et interprété par Monique Brun d’après Léo Ferré.

Côté musique savante enfin, Le Crocodile trompeur créé par Samuel Achache et Jeanne Candel proposera autour de l’opéra d’Henry Purcell Didon et Enée une pièce qui intègrera à la forme de l’opéra, celles du théâtre et du jazz. Pléiades de Iannis Xenakis en collaboration avec le Festival de Musique de Toulon et sa région réunira six danseurs de l’Ensemble l’Abrupt d’Alban Richard et six percussionnistes des Percussions de Strasbourg.

Châteauvallon, ne l’oublions pas ! C’est aussi du théâtre. Quelques grands noms feront escale la saison prochaine. Pour ceux qui ne connaissent pas (encore) Joël Pommerat, précipitez-vous à La réunification des deux Corées, spectacle dans lequel les acteurs se produiront au centre d’une disposition … bi-frontale. Thomas Ostermeier, artiste associé du Festival d’Avignon il y a peu, mettra en scène Les Revenants d’Henrik Ibsen. Jacques Gamblin viendra présenter une double performance : Jacques inédit sorte de spectacle-rencontre, de spectacle-confidence et, moins intime, Gamblin jazze De Wilde sextete dans lequel Gamblin jazzera avec les mots la musique de Laurent de Wilde et cinq autres musiciens. Autre personnalité du théâtre, Michel Raskine s’attaquera à un huis clos étouffant de Thomas Bernhard Le Président. Jean-François Sivadier signera la mise en scène rythmée et drôle du Misanthrope de Molière. Omar Porras, adulé par les lycéens, présentera sa version de Roméo et Juliette d’après William Shakespeare en alliant le texte, le geste chorégraphique et la musique. Toujours Shakespeare, Le Conte d’Hiver sera mis en scène par Patrick Pineau, il fera écho à celui pour marionnettes présenté par la compagnie Arkétal dans d’autres scènes de la région. Daniel San Pedro, professeur de théâtre à l’opéra de Paris, fera résonner le drame du couple dans Yerma de Federico Garcia Lorca et, pour boucler le tour européen, les Belges de la compagnie Marius seront de retour pour donner, après la mémorable trilogie pagnolesque, leur version du Schpountz.

Trois propositions du côté américain : De beaux lendemains de Russell Banks, adapté et mis en scène par Emmanuel Meirieu, partira d’un fait divers pour s’attarder sur le témoignage de quatre personnes intimement et émotionnellement liées au drame. Puis 66 Gallery sur les traces d’HOWL d’Allen Ginsberg rendra hommage à la soirée de performance poétique du 7 octobre 1955, acte de naissance de la Beat Generation et, enfin, Opening Night par la compagnie I.D.A. racontera le passage de relais entre deux showmen : le routier vieillissant – Mark Tompkins – et de son jeune protégé – Mathieu Grenier.

Trois propositions sortiront de l’ordinaire : la culture scientifique s’invitera à Châteauvallon avec Les Guêpes du Panama mis en scène par Thierry Bedard qui a l’habitude de présenter, à partir d’œuvres d’auteurs contemporains, des travaux-spectacles destinés à un large public sous forme de cycles thématiques. Antoine Defoort et Halory Goerger dans Germinal, partiront d’un plateau noir, nu, vierge et tenteront de faire émerger un système. Dans le même ordre d’idée, Night Blitz Theatre Group présentera une salle de bal jonchée de débris et de gravas dans laquelle six survivants nous livreront à tour de rôle des fragments de leur histoire.

Bonne saison à Châteauvallon.

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